L’essentiel de ce lundi 6 février 2023

Suite aux deux séismes majeurs survenus aujourd’hui dans le sud de la Turquie, ayant fait plus de 3.000 morts en Turquie et dans le nord de la Syrie, la communauté internationale se porte au secours des sinistrés, tant bien que mal, tandis qu’en raison des destructions majeures certaines régions restent coupées du monde.

Les zones sismiques en Turquie concernent quasi tout le pays, excepté le sud et le nord-est.

La tension monte toujours entre la Russie et l’OTAN suite à l’offensive lancée en Ukraine par la Russie il y a bientôt un an.

Aujourd’hui, la Pologne, membre de l’OTAN, frontalière de l’Ukraine, mais aussi de la Biélorussie alliée de la Russie, a déployé des batteries de missiles Patriot dans le cadre d’un exercice militaire.

La Pologne, qui garde un mauvais souvenir de l’URSS, veut être prête à se défendre en cas de nouvelle offensive russe. Elle investit pour se faire des milliards de dollars.

Alors que la guerre en Ukraine a démarré il y a bientôt un an, la Russie continue d’emmener des enfants ukrainiens en Russie.

Plus de 15.000 disparitions ont été signalées. Beaucoup d’enfants partent pour une “colonie de vacances”, puis sont adoptés par des Russes, sans l’accord de leurs parents ukrainiens.

Sur le front, le président ukrainien Zelensky reconnaît que la situation “se complique” militairement dans l’est du pays.

De plus, l’Ukraine est à nouveau intensément bombardée.

Ceci malgré l’importante aide occidentale à l’Ukraine et les nombreuses sanctions contre la Russie.

Les experts prévoient par ailleurs une importante offensive russe vers le mois de mars.

La guerre de la Russie est soutenue par la Corée du Nord, la Chine et l’Iran. Au sujet de l’Iran, également sous sanctions occidentales, une nouvelle usine en Russie va être construite afin de fabriquer au moins 6 000 drones de conception iranienne.

Au Tchad, les mutilations génitales féminines continuent, malgré une loi l’interdisant. L’impunité règne. Des excisions ont même lieu à l’hôpital.

Dans le monde, plus de 130 millions de filles et de femmes en sont victimes.

C’était ce 6 février la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines.

En République démocratique du Congo, les combats continuent dans l’est entre l’armée congolaise et le mouvement rebelle M23.

A Goma est organisée à partir ce 6 février une semaine de « journée ville morte », afin de demander l’aide de la force est-africaine, l’EAC.

Des manifestations ont eu lieu et la tension est forte.

La force est-africaine est pourtant déployée depuis l’automne, mais est accusée de rester impassible face au M23.

Les rebelles ont d’ailleurs gagné du terrain, entraînant d’importants déplacements de population. Ces déplacés subissent une crise humanitaire. Les derniers combats ont provoqué la fuite d’environ 122 000 Congolais.

Depuis un an, ce sont des centaines de milliers de Congolais qui ont fui.

Autre conséquence, des tensions très fortes entre la RDC le Rwanda, accusé de soutenir le M23. L’on craint une guerre ouverte entre ces deux pays.

Au Chili, pays qui subit régulièrement des feux de forêts, 24 morts sont à déplorer, et plus de 1.100 blessés.

Le gouvernement a déclaré l’état de catastrophe dans plusieurs régions du centre.

Dix personnes ont été arrêtées, soupçonnées d’avoir déclenché des incendies.

L’aide internationale se met en place.

Au Pérou, le gouvernement étend et prolonge l’état d’urgence alors que la révolte contre la présidente Dina Boluarte a fait au moins 48 morts en deux mois.

Les manifestations ont lieu quasi chaque jour depuis deux mois, lorsque le président Pedro Castillo a été arrêté pour avoir tenté de dissoudre le Congrès et de gouverner par décret. Se sont ensuivis des barrages routiers entraînant d’importantes pénuries de biens essentiels à la population.

Le Parlement refuse toute élection anticipée demandée par la présidente.

Le mouvement est mené par des Péruviens autochtones pauvres du Sud.

Une importante grève se poursuit au Royaume-Uni, infirmières et ambulanciers, entre autres, réclament des augmentations de salaires, alors que le pays connaît une forte inflation.

La semaine dernière s’étaient mobilisés enseignants, cheminots et gardes-frontières.

Le système de santé britannique traverse une profonde crise.

La grève devrait se poursuivre contre le gouvernement conservateur partisan de l’austérité.

L’Union européenne continue à lutter contre l’IRA américaine. Cette « Inflation Reduction Act » est une large subvention pouvant monter jusqu’à 500 milliards de dollars sur 10 ans, afin de soutenir l’écologie dans l’industrie américaine.

Mais ces aides ne peuvent être versées que si les industries produisent aux Etats-Unis, donc ce pays est un véritable aimant.

L’UE craint d’être lésée, d’autant plus que les coûts de l’énergie sont moins élevés aux USA.

Serait-ce trop tard, alors que de plus en plus d’entreprises européennes s’installent aux USA ?