Haut-Karabakh : partir ou mourir
Haut-Karabakh : partir ou mourir
Les tensions sont à nouveau au plus haut entre Arménie et Azerbaïdjan, et le risque de guerre est bien réel, même si l’Arménie est isolée, manquant de soutien international.
Environ 120.000 civils arméniens vivent dans l’enclave du Haut-Karabakh.
Cette région se trouve à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan mais se gouverne elle-même sous le nom de République d’Artsakh depuis l’effondrement de l’Union soviétique.
Cette enclave est reliée à l’Arménie par le corridor de Latchine.
Mais depuis le 12 décembre 2022, des Azerbaïdjanais coupent cette route. Ils empêchent la liaison entre le Haut-Karabakh et l’Arménie.
La crise humanitaire est majeure pour les 120.000 Arméniens de l’enclave, qui souffrent de pénuries et dont les écoles sont fermées.
Le président de l’Azerbaïdjan veut récupérer l’enclave. Il explique que les Arméniens y habitant sont libres de partir.
Bref son intention est de faire un nettoyage ethnique dans l’enclave afin de laisser place aux Azerbaïdjanais.
Face à cette situation, les troupes russes sont stoïques. Le président russe fait payer à l’Arménie sa révolution de 2018, quand le président pro-russe fut chassé du pouvoir.
De plus, la Russie voit d’un bon œil le plan turc, approuvé par le président azerbaïdjanais.
Ce plan est le suivant : relier Turquie et Azerbaïdjan via un corridor terrestre et ferroviaire. Cela permettrait à la Russie est accès plus facile à la Turquie.
Ce projet aurait aussi comme conséquence de couper l’Arménie de son seul allié, l’Iran, lequel est fermement opposé à cette perspective.
Israël soutient l’Azerbaïdjan, pays à qui il vend beaucoup d’armes, et lieu idéal pour surveiller l’Iran.
Bakou ne craint pas l’UE, qui a signé en juillet un accord gazier majeur avec l’Azerbaïdjan, afin de réduire sa dépendance au gaz russe.
L’Azerbaïdjan se serait emparé d’environ 140 Km² de territoire arménien depuis mai 2021. Sans aucune conséquence.