Misère et trafic de drogue dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh
Misère et trafic de drogue dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh
Rappel du contexte
Environ 740.000 Rohingyas musulmans avaient fui la Birmanie pour le Bangladesh en 2017 pour échapper à une répression militaire massive. Ils avaient rejoint les quelque 200.000 réfugiés vivant déjà dans le district bangladais frontalier de Cox’s Bazar (sud-est).
Tous ces réfugiés vivent dans une misère noire au sein d’immenses camps de réfugiés.
Si le Bangladesh musulman avait ouvert ses bras aux Rohingyas en 2017, sa bonne volonté s’amenuise avec le temps. Aucune solution pérenne pour les réfugiés n’est en vue. Toutes les opérations de retour en Birmanie ont échoué et Dacca refuse que les Rohingyas s’intègrent sur son sol.
L’armée dans les camps après des heurts entre gangs de la drogue
A la frontière entre Birmanie et Bangladesh se trafique une drogue de synthèse, la méthamphétamine. C’est un marché très lucratif, auquel participent des réfugiés rohingyas qui vivent dans les camps de réfugiés du Bangladesh.
Mais des heurts ont éclaté entre gangs de la drogue dans ce complexe de camps abritant environ un million de Rohingyas. Bilan : 7 morts.
L’armée bangladaise est intervenue.
Ce trafic de drogue entraîne régulièrement des actions musclées de la part des forces de sécurité bangladaises : plus d’une centaine de Rohingyas ont été tués en 3 ans.
D’ailleurs, Amnesty International évoque des exécutions extra-judiciaires.
Et en décembre 2019, afin de lutter contre le trafic, et malgré les protestations de la communauté internationale, le Bangladesh avait érigé une clôture de barbelés autour des gigantesques camps de réfugiés rohingyas, afin de leur interdire de quitter les camps.
Mission cependant impossible vu l’immensité de ces camps.